Expérimenter sans risque de nouvelles expertises
Expérimenter sans risque de nouvelles expertises
Par Stéphane Champagne
En cette époque de pénurie de main-d’œuvre, les stages universitaires sont plus pertinents que jamais. Et HEC Montréal l’a compris. Par le truchement de son Service de gestion de carrière, l’École vient de mettre sur pied le Bureau des stages, dont la mission sera de multiplier les échanges et les collaborations entre les étudiants et les organisations. Bref, de créer des conditions gagnantes pour tous.
« Nous faisons le pari que de bons stagiaires peuvent transformer une entreprise, soutient Philippe Mailhot, directeur du Service de gestion de carrière et responsable du nouveau Bureau des stages. Fini, le temps où ils étaient perçus comme des boulets : on parle ici de véritable plus‑value. »
Autrement dit, plus rien n’est désormais laissé au hasard : un travail en amont permet à la bonne entreprise de choisir le bon stagiaire. Et vice-versa.
« Auparavant, beaucoup d’énergie était déployée pour expliquer nos programmes aux étudiants, mais pas assez aux entreprises, précise Philippe Mailhot. Avec le Bureau des stages, nous mettons l’accent sur l’apprentissage expérientiel des étudiants du premier au troisième cycle, tout en facilitant la tâche aux entreprises qui recherchent des talents spécifiques ou qui ne connaissent pas l’existence d’une expertise en particulier. »
Des trésors cachés
Le mandat du Bureau des stages consiste donc à travailler avec les organisations afin de connaître leurs défis et leurs besoins en matière de ressources humaines. « Nous allons à la rencontre des gestionnaires et les orientons dans leur recherche, précise le directeur. Nous leur proposons de jeunes talents issus de programmes qui sont constamment mis à jour pour s’adapter aux nouveaux enjeux et dont certains n’existaient même pas il y a cinq ans. Le marché du travail évolue et le profil de nos diplômés aussi. »
« Recruter les meilleurs talents spécialisés dans des domaines de pointe comme les sciences de la décision, l’intelligence d’affaires, le marketing, l’expérience-utilisateur, le commerce électronique ou l’intelligence artificielle sera donc grandement simplifié », croit le directeur.
Ouvert tout récemment, le nouveau Bureau des stages offre une large gamme de services. On y propose notamment des stages au niveau du baccalauréat, mais aussi des projets et d’autres mandats de consultation supervisés par des professeurs des programmes de MBA, de maîtrise et de D.E.S.S.
Une initiative gagnant-gagnant
En matière de stages, HEC Montréal s’y connaît. Bon an, mal an, grâce à son portail « Ma carrière », l’École propose déjà plus de 4 000 offres d’emploi, stages et projets supervisés au Canada et ailleurs dans le monde. Près de 30 % des étudiants trouvent d’ailleurs un emploi grâce à ces stages. D’où la pertinence de ce nouveau service.
Par ailleurs, certaines entreprises peuvent bénéficier de programmes de subvention qui couvrent 50 % du salaire du stagiaire. Une façon économique et peu risquée de bénéficier de nouvelles expertises tout en permettant à un étudiant d’apporter une contribution significative.
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